Rimes de vie & eau de mer

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Non, je ne me souviens pas avoir eu dans ma prime enfance, une quelconque attirance pour la Mer, et son environnement.

Certes, la vie citadine d’un Paris sans odeur, ne laissait pas de place à l’engouement marin ; tout juste quelques histoires de vents et de pirates triviaux, (ancêtres éloignés des facéties d’un Barbe Rousse et d’un preste Peter Pan) me laissaient entrevoir l’éminence des flots.

L’océan c’était ailleurs, c’était un reflet comme un songe, un mythe plein d’images, qui n’avaient pas le moindre écho.

Puis un matin, la famille au complet, bagages pleins, après des heures de longs balans entre coupé du sifflement d’une bruyante locomotive, nous arrivâmes en bord de Mer.

Je la découvrais à l’occasion de mes premières vacances familiales; j’avais tout juste mes 9 ans.

Elle avait l’accent chatoyant et la fibre sonore du castillan, et dansait avec bonheur, une sorte de sardane, pondérée dans les lustres d’un Phébus fervent.

(C’était un diamant vert, et de bleu, et d’argent, qui avalait la nue et tout le firmament.)

 

Port vénus (port vende) et Banyuls, furent pendant ces moments inoubliables, mes étalons marins ; un univers logé dans mon subconscient, pareil à un beau marque-page, entre calé dans le grand livre de mes rêves et espoirs naissant.

Rien ne fut comme avant, même si je l’ignorais encore, car la passion et l’amour des choses se cultivent inconsciemment dans les recoins de l'âme, comme un souffle latent.

La suite logique avec les Éléments, ne fut que retrouvailles, en d’autres mers, et autres continents. Mais de tous ses lieux magiques que j’eu la chance de voir, c’est la Polynésie, et ma belle Bretagne à qui je dois l’extrême de mon contentement.

Rimaillant depuis toujours, et ayant le cœur et l’envie de partager cette ferveur,  j’ai voulu réunir sans fatuité, tous ces lieux, tous ces hommes, et toutes ces choses, qui dans ma vie durant, m’ont à jamais marqué.

Ne voulant point cloîtrer l’ensemble de mon sujet, dans des tiroirs à thème, qui à la fin excède, j’ai volontairement laissé à la bonne fortune, le soin de m’ordonner ces vagues pleines de mots.

Puis, comme le cœur, n’a pas de raison d’être, sans l’afflux salvateur de sa vive émotion ; j’ai livré mes joies, mes colères et mes peines, dans un petit ensemble comme une floraison.

 

Jean-François Zapata